We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

- nycth​é​m​è​re -

by Benkofski

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €10 EUR  or more

     

1.
Tout commence par un Tout commence par un j'ai dit à mon petit frère
 il est comme un poulain impatient en colère as-tu seulement tenté d’aller au bout d’une chose certes tu peux te planter mais tu gagnes si tu oses La naissance et la mort entre ces parenthèses vis la vie sans remords invente la à ton aise Tout commence par un j'ai dit à mon petit frère
 il est comme un poulain impatient en colère des sentiers que tes pieds doivent fouler et marquer suis le tien pas un autre
 ni aucun faux apôtre des sentiers que tes pieds doivent fouler et marquer pourquoi embarrasser une voie toute tracée des sentiers que tes pieds doivent fouler et marquer suis le tien pas un autre
 ni aucun faux apôtre des sentiers que tes pieds doivent fouler et marquer pourquoi embarrasser une voie toute tracée Tout commence par un J'ai dit à mon petit frère Sois la loco du train Lancée sur le chemin d' fer Prends le rythme qu'il faut Prends le à pile ou face Le temps que rien n'efface Aura le dernier mot Recule ou accélère La route reste à faire Recule ou accélère La route reste à faire Tout commence par un J'ai dit à mon petit frère T'es pas Ie premier humain Qui marchera à l’envers T'es pas Ie premier humain Qui marchera à l’envers Qui marchera à l’envers....
2.
Le piano noir de ton-ton matou blanc Endormi sur le clavier Carié de bémols Un songe me revenait Dans les brum’s de l’alcool Piétinant les quenottes ajoutait le chat blanc Quelques gouttes de notes Dans mon rêve noir et blanc Des souvenirs de ciné surgissaient de ma mémoire quelques répliques phares aux sourires émaillés noir et blanc peu importe l’iris ou le blanc des yeux mais la réponse transporte « embrasse-moi » : lumineux ! Entrechats sur l’ivoire : blanc Toute un’ gamme et la dièse : noir Salles obscures et carré : blanc Films cultes ou séries : noires Carrés noirs écrans blancs Valsant le chat fonçait sur les pions noirs défaits d’une partie inachevée quelque chose me brûlait encore ce félin blanc renversant le café sur mes rêves enneigés Endormi sur le clavier Carié de bémols Un songe me revenait Dans les brum’s de l’alcool Piétinant les quenottes ajoutait le chat blanc Quelques gouttes de notes Dans mon rêve noir et blanc Echiquiers ou damiers : blanc Petites pièces en ébène : noir Entrechats sur l’ivoire : blanc Toute une gamme et la dièse : noir passant du blanc au noir J’attrapais le chat blême Pour fourrer sa tête noire dans l’urinoir et... blanc.
3.
la chambre 06:02
La chambre Enfant
 ma mère m’endormait en me caressant la joue. J’avais
 la certitude que tout était pour le mieux,
 que j’étais à ma place
 dans la profondeur de mon lit. Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre... En grandissant,
 le monde m’a attribué une place sur les bancs de l’école comme si l’on me passait les clés, le mode d’emploi...
 J’aurais dû prendre après,
 une place dans le monde du travail. Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre... Payer mes factures, payer mes impôts, payer ma taxe d’habitation... J’ai été posé, là, au monde. On a réussi à me réclamer le prix de ma place. Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre...
 Je ne suis pas un héros, ma pensée est naïve
 mais elle existe, mais elle existe. 
J’accepte l’évident constat de mon agitation contre la vitre du monde. Je n’ai pas l’âme d’un compétiteur. Je ne demande qu’à vivre... Je ne demande qu’à vivre... Est-ce que les rêves sont plus grands que le monde ? Est-ce que les rêves sont plus grands que le monde ? Je contemple la gestation de nos sociétés à la télé,
 je l’entends à la radio.
 Je suis à la fois derrière et devant la fenêtre de mon époque.
 Je ne trouve rien d’autre à proposer à ce monde paradoxal qu’un cri silencieux, qu’un cri silencieux Je ne demande qu’à vivre... Je ne demande qu’à vivre... Mon amour...
 Je suis parti car je me serais perdu en toi...
 Je suis parti perdu dans les méandres de mon esprit et je ne sais pas ce que je cherche.
 Je trouve l’apaisement dans la solitude et la contemplation,
 dans l’épreuve de mon corps.
 Mais je retrouve aussi mes rituels :
 l’achat et la lecture de mon journal en prenant un café.
 Je voudrais effacer ma mémoire et reprendre tout à zéro.
 Redécouvrir
 et se laisser prendre au charme de la première fois...
 Je ne dormais plus, je suis parti...
 Je vis,
 comme un simple témoin impuissant, le constat de tes ivresses, tes soliloques et ton sommeil.
 J’aimerais
 te rencontrer en possession de toute ta lucidité dans le moment présent loin de ta fuite de l’ici et maintenant.
 Tu me manques
 quand tu t’éloignes vers les horizons de ton éthylisme,
 tu me manques
 quand tu pars dans ton récit monomaniaque pendant de longues nuits de veille,
 Tu me manques
 quand tu m’abandonnes pour les profondeurs de ton sommeil... Parfois
 j’interroge les champs de bataille de nos vies quotidiennes,
 du passage du temps sur mon épiderme,
 au lit défait d’une nuit sans sommeil,
 de l’émail du lavabo tâché de dentifrice
 au poil pubien suspect dans la douche jusqu’aux miettes de pain laissées par les amants dans la précipitation d’un petit déjeuner.
 Et chaque indice
 est une histoire me permettant de faire le constat de victoire de la vie sur la mort.
 Chacun laisse une trace dans un espace, chacun laisse une trace dans un espace, dans le temps, dans la mémoire, chez l’autre... Nous ne demandons qu’à vivre... nous ne demandons qu’à vivre... J’ai mis une porte entre le monde et moi.
 Dans l’ombre de ma chambre
 je revisite les épisodes qui m’ont construit.
 Je fais quelques allers- retours par la fenêtre de ma mémoire. Le monde gronde et gratte derrière la porte comme un chien. Harcelé par cette obligation d’exister qu’exigent les autres.
 Puisqu’il faut vivre comme l’herbe pousse puis-je au moins quelques temps me soustraire aux regards de tous ? Je ne demande qu’à vivre... je ne demande qu’à vivre... Aujourd’hui on est entré dans ma chambre sous prétexte de faire le ménage.
 Je crois surtout qu’on voulait sonder le désordre de ma citadelle imprenable. Ils n’ont pas trouvé ce que je cachais puisque je n’y étais pas. Quelqu’un a essayé de bouleverser mon monde mais les objets laissés sur le lit n’ont pas produit l’effet escompté à part la traduction du dérangement que crée à l’extérieur... mon retranchement. La traduction du dérangement que crée à l’extérieur... mon retranchement.
4.
Un printemps prometteur Un printemps prometteur Les a vues s’étaler Le matin de bonne heure Elles se faisaient bronzer Par cette belle saison Elles ont débarqué Des valises en carton avec deux trois objets C’était mimi à voir Ces deux manies amies Investir le trottoir Comme un nouveau pays La friperie ou Tati qui modestes les entourent d’Rochechouart Clignancourt sont pour elles hors de prix En oiseaux migrateurs elles ont fait leur nid en même pas un quart d’heure Sur un rond-point de Paris Refrain : Mais pourquoi donc migrer Soulever des montagnes Puisqu’au pays d’cocagne Elle sont déjà installées Puis l’été arriva Dans la ville lumière Paris-Plage et fiesta Et son flux de misère à cent mètres de là sous l’métro aérien fuyant un coup d’état quelques frères humains pour frontière les séparent deux stations de métro La Chapelle en son square recueille tout ce flot le climat est clément d’un fauteuil ou d’une chaise ils ont pu prendre leurs aises quel joli campement Dans la folie du monde Je me sens tout petit Mon âme vagabonde Comment prendre parti ? Refrain : Ils ont donc migrer Soulevé des montagnes Pour ce pays de cocagne Où ils sont arrivés Mais voilà qu’à l’automne Force est de constater Qu’il y a mes deux mignonnes Sous un amas de déchets Et qu’à l’autre carrefour Où tout Paris klaxonne Des migrants nuits et jours Serrés sous les colonnes Je ne fais qu’une chanson Et je n’en suis pas fier D’autres ont des prétentions Certains font des carrières Impuissant les puissants ? Mais toujours les premiers Avec les dirigeants A nous sécuriser Quand on brigue le pouvoir Ce n’est pas un mystère C’est la fibre du devoir Pas celle qu’on met derrière Refrain : Pour exil un trottoir, Ou une plages privée Ils sont bien arrivés pourtant je broie du noir... 
5.
ICI ET MAINTENANT Tu prends ton air admiratif
 Pour me parler de tes récifs
 Tes colombages, ton vent marin J’suis pas d’là-bas et tu me plains Ta perle des huitres ton air iodé Ont fait de toi un surdoué
 Si bien planté sur tes deux pieds Alors pourquoi tu me fais chier ? Certes vivre heureux est tout un art Je ne me sens pas Parisien Je n’ me sens pas de quelque part
 Et cependant je me sens bien Tu déclames en récitatif
 Ton p’tit pâté ton saucisson Ton rapport humain et festif Ton beau soleil et ses violons Puisque ton coin était si bien Retournes-y personne ne te retient Si c’est le bonheur j’en suis ravi
 Mais m’emmerde pas de ta Bouseurie Certes vivre heureux est tout un art Je ne me sens pas Parisien
 Je n’ me sens pas de quelque part Et cependant je me sens bien Je suis le premier à reconnaitre Que le pays est bien joli
 J’n’ai pas choisi où je voulais naitre Au pire tu peux bouger d’ici Je suis là où le vent me porte Comme une graine je prends racine Mon univers en quelque sorte
 c’est par mes choix qu’il se dessine Certes vivre heureux est tout un art Je ne me sens pas Parisien
 Je n’ me sens pas de quelque part Et cependant je me sens bien Certes vivre heureux est tout un art Je ne me sens pas Parisien
 Je n’ me sens pas de quelque part Et cependant je me sens bien
 
Certes vivre heureux est tout un art Je ne me sens pas Parisien
 Je n’ me sens pas de quelque part Et cependant je me sens bien
6.
amnésique 02:49
AMNESIQUE Dans les bars
 aux lumières électriques je m'égare
 peu à peu amnésique
 il paraît
 que ma vie est déserte
 si c'est vrai
 est-ce vraiment une perte dis-moi vieux
 que peut-on faire de mieux
 en buvant
 mes souvenirs s 'écroulent en fixant
 les visages
 les visages
 se troublent
 je suis loin
 des verres sont passés ai-je un corps
 ou suis-je une pensée
 une voix un message lancé
 dans les bars
 aux lumières électriques dans les bars
 aux lumières électriques je m'égare
 peu à peu amnésique
 la mémoire
 des événements s 'efface des histoires...
 dans la nuit
 dis moi vieux
 que peut-on faire de mieux
 en buvant
 je perds la connexion
 Je ne suis qu'un point
 un point
 un point
 en suspension dans les bars dans les bars amnésique peu à peu peu à peu
7.
Les éclats de mon cœur Pourquoi cela me brûle encore Des mois sont passés et pourtant Telle de la lave dans tout le corps mon ventre se consume en dedans D’une autre tu n’as pas pris la place tu te l’es faite à mes côtés
 dans l’univers trouvent leur espace les étoiles à vue d’œil serrées Passent les années les jours les heures
 Mon existence pèse une montagne
 Je vis en domptant la douleur C’est elle maintenant qui m’accompagne ce n’est pas une lampe qu’on éteint Si pour toi l’affaire est classée
 la mémoire, elle, peint des regains Permets moi de chérir mes plaies Mon cœur est tellement brisé Que ses éclats sont dispersés Tu as su garder le plus gros
 De cet organe tout en morceaux Passent les années les jours les heures
 Mon existence pèse une montagne
 Je vis en domptant la douleur C’est elle maintenant qui m’accompagne J’apprends à me passer de toi Puisqu’il faut te laisser partir Jouant de ma flamme quelques fois Tu cherches encore à me séduire arrête de feindre mon amour
 de ne pas savoir que je t’aime toujours c’est toi qui décide des instances moi qui les accepte pour pitance Passent les années les jours les heures
 Mon existence pèse une montagne
 Je vis en domptant la douleur C’est elle maintenant qui m’accompagne pour ton départ prématuré je ne te remercierai jamais assez de m’avoir libéré
 de cet amour que je te portais C’est peut-être un étrange présent Mais mon aimée en me quittant
 et même si je subis ton choix saches que tu m’as rendu à moi Passent les années les jours les heures
 Mon existence pèse une montagne
 Je vis en domptant la douleur C’est elle maintenant qui m’accompagne
8.
mon pote Max 03:04
Mon pote Max j’t’en mettais plein les oreilles
 en criant dans le micro
 tout un chapelet de merveilles
 tu souriais mon poteau
 discret derrière ton piano
 casque et esgourdes bien ouvertes tu sondais tout le plateau l’oeil malicieux l’ouïe experte Toujours prêt à rendre service Bricoleur sans tournevis
 Il remet tout ça d’aplomb Max, le petit gars du son Je pense à toi chaque fois que je tombe sur un violon
 en me disant que je dois prendre quelques informations as-tu taquiné l’archet ? comment vont tes bambins ? le temps nous a séparé en remettant au lendemain Toujours prêt à rendre service Bricoleur sans tournevis
 Il remet tout ça d’aplomb Max, le petit gars du son Nous avons fait quelques films des repas avec tes proches fusaient des répliques sublimes eh oui Jules je n’ai pas de poche ! ta famille s’est agrandie j’en suis très heureux pour toi les aléas de la vie
 nous ont éloignés parfois Toujours prêt à rendre service Bricoleur sans tournevis
 Il remet tout ça d’aplomb Max, le petit gars du son Pour retrouvailles y’avait mieux Bah ! y’avait tous les copains et j’ai même dragué un peu pour ne pas perdre la main t’as réjoui mon coeur crois-moi par tous ceux qui étaient là plus ces petits bouts de toi que sont Sandra, Jules, Nina Max mon petit gars du son
 tu mérites plus qu’une chanson pour faire parler le silence
 et que vive ta résonance j’t’en mettais plein les oreilles en criant dans le micro...
9.
La fille de l’herbe Ce sont des morceaux de bonheur Comme une luciole un soir d’été Un p’tit bout d’espoir, une lueur semblant disparus à jamais je n’sais pas de quoi j’avais l’air mais elle connaissait la chanson subtilement à sa manière ell’ m’a dit « j’prends un rhum citron » comment lui refusait un verre passer à côté ce s’rait con ça m’a fait perdr’ tous mes repères avec ell’ cett’ conversation « j’profite aujourd’hui de la vie » je me souviens c’est c’qu’elle m’a dit et après considérations à son sourir’ j’étais dans l’ton Ce sont des morceaux de bonheur Comme une luciole un soir d’été Un p’tit bout d’espoir, une lueur semblant disparus à jamais j’lui ai parlé d’mon p’tit vélo faisant encor’ d’moi un ado elle m’a parlé de son auto indispensable pour le boulot tout ça n’était pas pertinent mais entret’nir la discussion je n’le regrett’ pas un moment ça fait partie de la séduction puis elle a remercié le rhum car grâce à lui comme un seul homme tant pis pour la sobriété ! nos bouch’s ont pu se rencontrer Ce sont des morceaux de bonheur Comme une luciole un soir d’été Un p’tit bout d’espoir, une lueur semblant disparus à jamais je ne sais pas si j’peux le dire mais dans l’herbe humide allongés on a commencé à s’unir dans un corps à corps enflammé comment pouvoir me retenir je meurs d’envie de lui conter combien elle a su resplendir sous la lune qui nous éclairait elle était simplement divine en sa parure de nudité sa peau de couleur opaline et pour le rest’ c’est mon secret Ce sont des morceaux de bonheur Comme une luciole un soir d’été Un p’tit bout d’espoir, une lueur semblant disparus à jamais l’amour d’la plus bell’ femm’ du monde la « belle » Helen c’est pas volé j’n’y aurai pas cru un’ seconde pourtant c’t à moi qu’ell’ l’a donné certains diront : j’le mérit’ pas l’ silence est d’or, bouch’ refermée comme un trésor à préserver je ne dis rien je ne dis pas
10.
Dodo 04:09
DODO Lorsqu’elle va se coucher ici Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille Jamais n’ s’arrête l’économie Qu’aimerait monnayer son sommeil « hôtesse de caisse » mais pas « caissière » elle bosse à 20 bornes chez Carbouf
 la grande distrib peut en être fière
 de toute l’énergie qu’elle lui bouffe Par la fenêtre de sa tv
 Elle est assommée de conneries Par la lorgnette de son JT
 Le dieu média médiocre médit Lorsqu’elle va se coucher ici Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille Jamais n’ s’arrête l’économie Qu’aimerait monnayer son sommeil Le temps chômé n’est pas rentable Et plutôt riche pour la pensée construite elle est inaliénable
 mais son corps rêve de s’allonger 24 sur 24 7 sur 7
 Horaires décalés du boulot
 en somme elle travaille comme une bête Dorothée veut juste faire dodo Lorsqu’elle va se coucher ici Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille Jamais n’ s’arrête l’économie Qu’a d’jà monnayé son sommeil Lorsqu’elle va se coucher ici Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille Jamais n’ s’arrête l’économie Qu’a d’jà monnayé son sommeil Qu’a d’jà monnayé son sommeil
11.
MA CARRIERE AU SOMMET C’est décidé j’prends ma retraite Fort de ma constance dans la défaite J’ conclus au sommet des pâquerettes Pas l’combat d’trop fini j’arrête J’ai bien conscience que j’vais manquer Quand y’ a pas d’sac pour s’entrainer Je donnais du fil à retordre J’sais qu’mon absence va faire désordre J’avais plutôt un bon direct Irréprochable toujours correct J’ bougeais même comme un papillon Y’a qu’une seule fois qu’j’ai pris un gnon J’piquais aussi comme une abeille C’est c’qu’on m’a dit à mon réveil Ce fameux jour où par hasard J’ai dû glisser face au lascar C’est décidé j’prends ma retraite Fort de ma constance dans la défaite J’ conclus au sommet des pâquerettes Pas l’combat d’trop fini j’arrête Mes adversaires étaient troublés Ceux qui m’ont vu peuvent témoigner Perdre pour gagner quel paradoxe C’est comme ça qu’j’imposais ma boxe Avec la tactique de l’échec Sur l’ring j’étais un vrai fennec Avec c’te ruse grâce aux forfaits j’ai pu passé sans me forcer On m’a vu en quart-de-finale Avec ma sangle abdominale Quel bel effet sur le tapis Ma silhouette aux muscles endurcis C’est décidé j’prends ma retraite Fort de ma constance dans la défaite J’ conclus au sommet des pâquerettes Pas l’combat d’trop fini j’arrête J’ai toujours aimé faire du sport Pour l’tour de France je baisse les stores I’m’ sculptent en plus du baromètre En canapé ces kilomètres L’hiver curling l’été pétanque Je fais la planche dans les calanques J’monte quatre à quatre les escaliers De mon appart au rez-de-chaussée Y’a rien à faire j’suis désolé Ma fin d’carrière faut l’accepter Mais je reste toujours ce belle athlète A la dérouillée si parfaite C’est décidé j’prends ma retraite C’est décidé j’prends ma retraite Fort de ma constance dans la défaite C’est décidé j’prends ma retraite C’est décidé j’prends ma retraite
12.
Le tour des choses on peut toujours faire le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... tu disais que tu ne m’aimais plus balançant à la fin de ton discours un « parc’ que je t’aime » qui te prit d’court tout était dit miss : je me suis tu Naïf j’ai cru laissant résonner Ces quelques mots qui t’échappaient Si peu sûre de toi pleine de regrets Que pour de bon tu me reviendrais Enfin j’dis ça... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... toutes ces lettres que nous nous sommes écrites pour justifier la séparation ces fausses excuses pour prendre la fuite cette mauvaise foi y’a rien plus con j’repass’ tous tes prétext’s en revue toi-mêm’ ne me dis pas que t’y as crus notr’ différence d’âge, l’envie d’enfant plus que toi tu sais qu’j’ étais partant Enfin j’dis rien... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... pourtant je n’t’avais rien demandé partager nos vies ça m’ f’sait rêver c’est bien toi qui nous imaginais toujours ensemble après trente années la stabilité peut effrayer je goûtais le repos du guerrier auprès de toi mais à mes côtés tu rêvais encore de liberté Enfin j’dis ça... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause certes tu ne voulais pas me trahir mais moi aussi j’ai eu les mêm’s doutes c’est tout à ton honneur mais j’ peux t’dire qu’avec toi j’voulais tracer la route j’suis allé voir ailleurs je l’avoue j’aime encore à corps mais pas d’amour c’était ma solution ces détours pour pouvoir rester complice c’est tout Enfin j’dis rien... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... un fameux « j’assume » qui excuse tout mais qui ne répar’ rien entre nous ça t’a pris comm’ ça sur un coup d’tête d’interrompr’ notre bonheur en fait ? depuis je me cogne à ton absence à l’affreux vide de ton silence mes sentiments n’ont pas changé je sens bien qu’aussi t’es partagée Enfin j’dis ça... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... on s’aime toujours et on se quitte parfois on prend des trajets un peu courts l’erreur est fait’ pourtant je t’invite à repenser à nous à rebours sorti de ce cœur sorti de ce cours ni l’un ni l’autre je perdis tout j’aimais cette idylle notre bout de parcours mais c’est à un autre que tu donnes tout Enfin j’dis rien... on peut toujours fair’ le tour des choses le pourquoi, le comment et la cause... tout se répète en somme c’est légion c’est partout la même histoire enfin... j’dis ça... entre les points d’suspensions... le silence... d’une émotion... je dis rien.
13.
les soixante-douze salopards ils ne sont que soixante-douze salopards
 en face nous sommes trois virgule cinq milliards
 je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
 possède autant que les cinquante pour cent peu soucieux de l’intérêt général
 ces « un pour mille » se gavent comme jamais
 ils financent les campagnes électorales par leurs journaux nous nous laissons bercer La crise n’est pas un hasard mais voulue
 Pourquoi possèdent-ils tous les médias ? Gauche / droite on désigne nos maîtres, cette mafia
 sans classe les politiques se sont vendus ils ne sont que soixante-douze salopards
 en face nous sommes trois virgule cinq milliards
 je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
 possède autant que les cinquante pour cent deux siècles bidons d’suffrage universel
 Juste aux services de nos industriels Les financiers ont commercialisé jusqu’aux idées qu’on croit se formuler C’est une goutte d’eau un virgule cinq pour cent
 Imaginez qu’ taxés à cette échelle
 Ils peuvent scolariser tous les enfants Et couvrir la santé universelle ils ne sont que soixante-douze salopards
 en face nous sommes trois virgule cinq milliards
 je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
 possède autant que les cinquante pour cent ils ne sont que soixante-douze salopards
 en face nous sommes trois virgule cinq milliards
 aurais-tu cru que sur terre une poignée d’gens
 possèdent autant que les cinquante pour cent ils ne sont que soixante-douze salopards
 en face nous sommes trois virgule cinq milliards
 le monde accepte de faire le grand écart
 nous avons les miettes eux tous pouvoir

credits

released July 1, 2017

photo pochette : Nicolas Souyris

license

all rights reserved

tags

about

Benkofski Paris, France

Benkofski fait de la chanson. Chanson française à texte (sinon ce serait de la musique) qui célèbre la banalité de la vie et la tragédie du quotidien.
Benkofski n’a jamais abusé de l’alcool puisqu’il était consentant, et n’oublie pas dans sa galerie de portraits, les copains et les coquines avec en toile de fond notre monde d’injustice.
... more

contact / help

Contact Benkofski

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Benkofski, you may also like: