1. |
tout commence par un
02:40
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Tout commence par un
Tout commence par un
j'ai dit à mon petit frère
il est comme un poulain
impatient en colère
as-tu seulement tenté
d’aller au bout d’une chose
certes tu peux te planter
mais tu gagnes si tu oses
La naissance et la mort
entre ces parenthèses
vis la vie sans remords
invente la à ton aise
Tout commence par un
j'ai dit à mon petit frère
il est comme un poulain
impatient en colère
des sentiers que tes pieds
doivent fouler et marquer
suis le tien pas un autre
ni aucun faux apôtre
des sentiers que tes pieds
doivent fouler et marquer
pourquoi embarrasser
une voie toute tracée
des sentiers que tes pieds
doivent fouler et marquer
suis le tien pas un autre
ni aucun faux apôtre
des sentiers que tes pieds
doivent fouler et marquer
pourquoi embarrasser
une voie toute tracée
Tout commence par un
J'ai dit à mon petit frère
Sois la loco du train
Lancée sur le chemin d' fer
Prends le rythme qu'il faut
Prends le à pile ou face
Le temps que rien n'efface
Aura le dernier mot
Recule ou accélère
La route reste à faire
Recule ou accélère
La route reste à faire
Tout commence par un
J'ai dit à mon petit frère
T'es pas Ie premier humain
Qui marchera à l’envers
T'es pas Ie premier humain
Qui marchera à l’envers
Qui marchera à l’envers....
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2. |
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Le piano noir de ton-ton matou blanc
Endormi sur le clavier
Carié de bémols
Un songe me revenait
Dans les brum’s de l’alcool
Piétinant les quenottes
ajoutait le chat blanc
Quelques gouttes de notes
Dans mon rêve noir et blanc
Des souvenirs de ciné
surgissaient de ma mémoire
quelques répliques phares
aux sourires émaillés
noir et blanc peu importe
l’iris ou le blanc des yeux
mais la réponse transporte
« embrasse-moi » : lumineux !
Entrechats sur l’ivoire : blanc
Toute un’ gamme et la dièse : noir
Salles obscures et carré : blanc
Films cultes ou séries : noires
Carrés noirs écrans blancs
Valsant le chat fonçait
sur les pions noirs défaits
d’une partie inachevée
quelque chose me brûlait
encore ce félin blanc
renversant le café
sur mes rêves enneigés
Endormi sur le clavier
Carié de bémols
Un songe me revenait
Dans les brum’s de l’alcool
Piétinant les quenottes
ajoutait le chat blanc
Quelques gouttes de notes
Dans mon rêve noir et blanc
Echiquiers ou damiers : blanc
Petites pièces en ébène : noir
Entrechats sur l’ivoire : blanc
Toute une gamme et la dièse : noir
passant du blanc au noir
J’attrapais le chat blême
Pour fourrer sa tête noire
dans l’urinoir et... blanc.
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3. |
la chambre
06:02
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La chambre
Enfant
ma mère m’endormait en me caressant la joue. J’avais
la certitude que tout était pour le mieux,
que j’étais à ma place
dans la profondeur de mon lit.
Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre...
En grandissant,
le monde m’a attribué une place sur les bancs de l’école comme si l’on me passait les clés, le mode d’emploi...
J’aurais dû prendre après,
une place dans le monde du travail.
Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre...
Payer mes factures, payer mes impôts, payer ma taxe d’habitation...
J’ai été posé, là,
au monde.
On a réussi à me réclamer le prix de ma place.
Je ne demandais qu’à vivre... Je ne demandais qu’à vivre...
Je ne suis pas un héros, ma pensée est naïve
mais elle existe, mais elle existe.
J’accepte l’évident constat de mon agitation contre la vitre du monde. Je n’ai pas l’âme d’un compétiteur.
Je ne demande qu’à vivre... Je ne demande qu’à vivre...
Est-ce que les rêves sont plus grands que le monde ? Est-ce que les rêves sont plus grands que le monde ?
Je contemple la gestation de nos sociétés à la télé,
je l’entends à la radio.
Je suis à la fois derrière et devant la fenêtre de mon époque.
Je ne trouve rien d’autre à proposer à ce monde paradoxal
qu’un cri silencieux, qu’un cri silencieux
Je ne demande qu’à vivre... Je ne demande qu’à vivre...
Mon amour...
Je suis parti car je me serais perdu en toi...
Je suis parti perdu dans les méandres de mon esprit et je ne sais pas ce que je cherche.
Je trouve l’apaisement dans la solitude et la contemplation,
dans l’épreuve de mon corps.
Mais je retrouve aussi mes rituels :
l’achat et la lecture de mon journal en prenant un café.
Je voudrais
effacer ma mémoire et reprendre tout à zéro.
Redécouvrir
et se laisser prendre au charme de la première fois...
Je ne dormais plus, je suis parti...
Je vis,
comme un simple témoin impuissant, le constat de tes ivresses, tes soliloques et ton sommeil.
J’aimerais
te rencontrer en possession de toute ta lucidité dans le moment présent loin de ta fuite de l’ici et maintenant.
Tu me manques
quand tu t’éloignes vers les horizons de ton éthylisme,
tu me manques
quand tu pars dans ton récit monomaniaque pendant de longues nuits de veille,
Tu me manques
quand tu m’abandonnes pour les profondeurs de ton sommeil...
Parfois
j’interroge les champs de bataille de nos vies quotidiennes,
du passage du temps sur mon épiderme,
au lit défait d’une nuit sans sommeil,
de l’émail du lavabo tâché de dentifrice
au poil pubien suspect dans la douche jusqu’aux miettes de pain laissées par les amants dans la précipitation d’un petit déjeuner.
Et chaque indice
est une histoire
me permettant de faire le constat de victoire de la vie sur la mort.
Chacun laisse une trace dans un espace, chacun laisse une trace dans un espace, dans le temps, dans la mémoire, chez l’autre...
Nous ne demandons qu’à vivre... nous ne demandons qu’à vivre...
J’ai mis une porte entre le monde et moi.
Dans l’ombre de ma chambre
je revisite les épisodes qui m’ont construit.
Je fais quelques allers- retours par la fenêtre de ma mémoire.
Le monde
gronde et gratte derrière la porte comme un chien. Harcelé par cette obligation d’exister qu’exigent les autres.
Puisqu’il faut vivre comme l’herbe pousse puis-je au moins quelques temps me soustraire aux regards de tous ?
Je ne demande qu’à vivre... je ne demande qu’à vivre...
Aujourd’hui on est entré dans ma chambre sous prétexte de faire le ménage.
Je crois surtout qu’on voulait sonder le désordre de ma citadelle imprenable. Ils n’ont pas trouvé ce que je cachais puisque je n’y étais pas. Quelqu’un a essayé de bouleverser mon monde mais les objets laissés sur le lit n’ont pas produit l’effet escompté à part la traduction du dérangement que crée à l’extérieur... mon retranchement. La traduction du dérangement que crée à l’extérieur... mon retranchement.
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4. |
un printemps prometteur
02:59
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Un printemps prometteur
Un printemps prometteur
Les a vues s’étaler
Le matin de bonne heure
Elles se faisaient bronzer
Par cette belle saison
Elles ont débarqué
Des valises en carton
avec deux trois objets
C’était mimi à voir
Ces deux manies amies
Investir le trottoir
Comme un nouveau pays
La friperie ou Tati
qui modestes les entourent
d’Rochechouart Clignancourt
sont pour elles hors de prix
En oiseaux migrateurs
elles ont fait leur nid
en même pas un quart d’heure
Sur un rond-point de Paris
Refrain :
Mais pourquoi donc migrer
Soulever des montagnes
Puisqu’au pays d’cocagne
Elle sont déjà installées
Puis l’été arriva
Dans la ville lumière
Paris-Plage et fiesta
Et son flux de misère
à cent mètres de là
sous l’métro aérien
fuyant un coup d’état
quelques frères humains
pour frontière les séparent
deux stations de métro
La Chapelle en son square
recueille tout ce flot
le climat est clément
d’un fauteuil ou d’une chaise
ils ont pu prendre leurs aises
quel joli campement
Dans la folie du monde
Je me sens tout petit
Mon âme vagabonde
Comment prendre parti ?
Refrain :
Ils ont donc migrer
Soulevé des montagnes
Pour ce pays de cocagne
Où ils sont arrivés
Mais voilà qu’à l’automne
Force est de constater
Qu’il y a mes deux mignonnes
Sous un amas de déchets
Et qu’à l’autre carrefour
Où tout Paris klaxonne
Des migrants nuits et jours
Serrés sous les colonnes
Je ne fais qu’une chanson
Et je n’en suis pas fier
D’autres ont des prétentions
Certains font des carrières
Impuissant les puissants ?
Mais toujours les premiers
Avec les dirigeants
A nous sécuriser
Quand on brigue le pouvoir
Ce n’est pas un mystère
C’est la fibre du devoir
Pas celle qu’on met derrière
Refrain :
Pour exil un trottoir,
Ou une plages privée
Ils sont bien arrivés
pourtant je broie du noir...

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5. |
ici et maintenant
04:56
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ICI ET MAINTENANT
Tu prends ton air admiratif
Pour me parler de tes récifs
Tes colombages, ton vent marin
J’suis pas d’là-bas et tu me plains
Ta perle des huitres ton air iodé
Ont fait de toi un surdoué
Si bien planté sur tes deux pieds
Alors pourquoi tu me fais chier ?
Certes vivre heureux est tout un art
Je ne me sens pas Parisien
Je n’ me sens pas de quelque part
Et cependant je me sens bien
Tu déclames en récitatif
Ton p’tit pâté ton saucisson
Ton rapport humain et festif
Ton beau soleil et ses violons
Puisque ton coin était si bien
Retournes-y personne ne te retient
Si c’est le bonheur j’en suis ravi
Mais m’emmerde pas de ta Bouseurie
Certes vivre heureux est tout un art
Je ne me sens pas Parisien
Je n’ me sens pas de quelque part
Et cependant je me sens bien
Je suis le premier à reconnaitre
Que le pays est bien joli
J’n’ai pas choisi où je voulais naitre
Au pire tu peux bouger d’ici
Je suis là où le vent me porte
Comme une graine je prends racine
Mon univers en quelque sorte
c’est par mes choix qu’il se dessine
Certes vivre heureux est tout un art
Je ne me sens pas Parisien
Je n’ me sens pas de quelque part
Et cependant je me sens bien
Certes vivre heureux est tout un art
Je ne me sens pas Parisien
Je n’ me sens pas de quelque part
Et cependant je me sens bien
Certes vivre heureux est tout un art
Je ne me sens pas Parisien
Je n’ me sens pas de quelque part
Et cependant je me sens bien
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6. |
amnésique
02:49
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AMNESIQUE
Dans les bars
aux lumières électriques
je m'égare
peu à peu amnésique
il paraît
que ma vie est déserte
si c'est vrai
est-ce vraiment une perte
dis-moi vieux
que peut-on faire de mieux
en buvant
mes souvenirs s 'écroulent
en fixant
les visages
les visages
se troublent
je suis loin
des verres sont passés
ai-je un corps
ou suis-je une pensée
une voix
un message lancé
dans les bars
aux lumières électriques
dans les bars
aux lumières électriques
je m'égare
peu à peu amnésique
la mémoire
des événements s 'efface des histoires...
dans la nuit
dis moi vieux
que peut-on faire de mieux
en buvant
je perds la connexion
Je ne suis
qu'un point
un point
un point
en suspension
dans les bars
dans les bars
amnésique
peu à peu peu à peu
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7. |
les éclats de mon coeur
03:33
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Les éclats de mon cœur
Pourquoi cela me brûle encore
Des mois sont passés et pourtant
Telle de la lave dans tout le corps
mon ventre se consume en dedans
D’une autre tu n’as pas pris la place
tu te l’es faite à mes côtés
dans l’univers trouvent leur espace
les étoiles à vue d’œil serrées
Passent les années les jours les heures
Mon existence pèse une montagne
Je vis en domptant la douleur
C’est elle maintenant qui m’accompagne
ce n’est pas une lampe qu’on éteint
Si pour toi l’affaire est classée
la mémoire, elle, peint des regains
Permets moi de chérir mes plaies
Mon cœur est tellement brisé
Que ses éclats sont dispersés
Tu as su garder le plus gros
De cet organe tout en morceaux
Passent les années les jours les heures
Mon existence pèse une montagne
Je vis en domptant la douleur
C’est elle maintenant qui m’accompagne
J’apprends à me passer de toi
Puisqu’il faut te laisser partir
Jouant de ma flamme quelques fois
Tu cherches encore à me séduire
arrête de feindre mon amour
de ne pas savoir que je t’aime toujours
c’est toi qui décide des instances
moi qui les accepte pour pitance
Passent les années les jours les heures
Mon existence pèse une montagne
Je vis en domptant la douleur
C’est elle maintenant qui m’accompagne
pour ton départ prématuré
je ne te remercierai jamais
assez de m’avoir libéré
de cet amour que je te portais
C’est peut-être un étrange présent
Mais mon aimée en me quittant
et même si je subis ton choix
saches que tu m’as rendu à moi
Passent les années les jours les heures
Mon existence pèse une montagne
Je vis en domptant la douleur
C’est elle maintenant qui m’accompagne
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8. |
mon pote Max
03:04
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Mon pote Max
j’t’en mettais plein les oreilles
en criant dans le micro
tout un chapelet de merveilles
tu souriais mon poteau
discret derrière ton piano
casque et esgourdes bien ouvertes
tu sondais tout le plateau
l’oeil malicieux l’ouïe experte
Toujours prêt à rendre service
Bricoleur sans tournevis
Il remet tout ça d’aplomb
Max, le petit gars du son
Je pense à toi chaque fois
que je tombe sur un violon
en me disant que je dois
prendre quelques informations
as-tu taquiné l’archet ?
comment vont tes bambins ?
le temps nous a séparé
en remettant au lendemain
Toujours prêt à rendre service
Bricoleur sans tournevis
Il remet tout ça d’aplomb
Max, le petit gars du son
Nous avons fait quelques films
des repas avec tes proches
fusaient des répliques sublimes
eh oui Jules je n’ai pas de poche !
ta famille s’est agrandie
j’en suis très heureux pour toi
les aléas de la vie
nous ont éloignés parfois
Toujours prêt à rendre service
Bricoleur sans tournevis
Il remet tout ça d’aplomb
Max, le petit gars du son
Pour retrouvailles y’avait mieux
Bah ! y’avait tous les copains
et j’ai même dragué un peu
pour ne pas perdre la main
t’as réjoui mon coeur crois-moi
par tous ceux qui étaient là
plus ces petits bouts de toi
que sont Sandra, Jules, Nina
Max mon petit gars du son
tu mérites plus qu’une chanson
pour faire parler le silence
et que vive ta résonance
j’t’en mettais plein les oreilles
en criant dans le micro...
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9. |
la fille de l'herbe
02:49
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La fille de l’herbe
Ce sont des morceaux de bonheur
Comme une luciole un soir d’été
Un p’tit bout d’espoir, une lueur
semblant disparus à jamais
je n’sais pas de quoi j’avais l’air
mais elle connaissait la chanson
subtilement à sa manière
ell’ m’a dit « j’prends un rhum citron »
comment lui refusait un verre
passer à côté ce s’rait con
ça m’a fait perdr’ tous mes repères
avec ell’ cett’ conversation
« j’profite aujourd’hui de la vie »
je me souviens c’est c’qu’elle m’a dit
et après considérations
à son sourir’ j’étais dans l’ton
Ce sont des morceaux de bonheur
Comme une luciole un soir d’été
Un p’tit bout d’espoir, une lueur
semblant disparus à jamais
j’lui ai parlé d’mon p’tit vélo
faisant encor’ d’moi un ado
elle m’a parlé de son auto
indispensable pour le boulot
tout ça n’était pas pertinent
mais entret’nir la discussion
je n’le regrett’ pas un moment
ça fait partie de la séduction
puis elle a remercié le rhum
car grâce à lui comme un seul homme
tant pis pour la sobriété !
nos bouch’s ont pu se rencontrer
Ce sont des morceaux de bonheur
Comme une luciole un soir d’été
Un p’tit bout d’espoir, une lueur
semblant disparus à jamais
je ne sais pas si j’peux le dire
mais dans l’herbe humide allongés
on a commencé à s’unir
dans un corps à corps enflammé
comment pouvoir me retenir
je meurs d’envie de lui conter
combien elle a su resplendir
sous la lune qui nous éclairait
elle était simplement divine
en sa parure de nudité
sa peau de couleur opaline
et pour le rest’ c’est mon secret
Ce sont des morceaux de bonheur
Comme une luciole un soir d’été
Un p’tit bout d’espoir, une lueur
semblant disparus à jamais
l’amour d’la plus bell’ femm’ du monde
la « belle » Helen c’est pas volé
j’n’y aurai pas cru un’ seconde
pourtant c’t à moi qu’ell’ l’a donné
certains diront : j’le mérit’ pas
l’ silence est d’or, bouch’ refermée
comme un trésor à préserver
je ne dis rien je ne dis pas
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10. |
Dodo
04:09
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DODO
Lorsqu’elle va se coucher ici
Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille
Jamais n’ s’arrête l’économie
Qu’aimerait monnayer son sommeil
« hôtesse de caisse » mais pas « caissière »
elle bosse à 20 bornes chez Carbouf
la grande distrib peut en être fière
de toute l’énergie qu’elle lui bouffe
Par la fenêtre de sa tv
Elle est assommée de conneries
Par la lorgnette de son JT
Le dieu média médiocre médit
Lorsqu’elle va se coucher ici
Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille
Jamais n’ s’arrête l’économie
Qu’aimerait monnayer son sommeil
Le temps chômé n’est pas rentable
Et plutôt riche pour la pensée
construite elle est inaliénable
mais son corps rêve de s’allonger
24 sur 24 7 sur 7
Horaires décalés du boulot
en somme elle travaille comme une bête
Dorothée veut juste faire dodo
Lorsqu’elle va se coucher ici
Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille
Jamais n’ s’arrête l’économie
Qu’a d’jà monnayé son sommeil
Lorsqu’elle va se coucher ici
Ailleurs quelqu’un d’autre s’éveille
Jamais n’ s’arrête l’économie
Qu’a d’jà monnayé son sommeil
Qu’a d’jà monnayé son sommeil
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11. |
ma carrière au sommet
03:36
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|||
MA CARRIERE AU SOMMET
C’est décidé j’prends ma retraite
Fort de ma constance dans la défaite
J’ conclus au sommet des pâquerettes
Pas l’combat d’trop fini j’arrête
J’ai bien conscience que j’vais manquer
Quand y’ a pas d’sac pour s’entrainer
Je donnais du fil à retordre
J’sais qu’mon absence va faire désordre
J’avais plutôt un bon direct
Irréprochable toujours correct
J’ bougeais même comme un papillon
Y’a qu’une seule fois qu’j’ai pris un gnon
J’piquais aussi comme une abeille
C’est c’qu’on m’a dit à mon réveil
Ce fameux jour où par hasard
J’ai dû glisser face au lascar
C’est décidé j’prends ma retraite
Fort de ma constance dans la défaite
J’ conclus au sommet des pâquerettes
Pas l’combat d’trop fini j’arrête
Mes adversaires étaient troublés
Ceux qui m’ont vu peuvent témoigner
Perdre pour gagner quel paradoxe
C’est comme ça qu’j’imposais ma boxe
Avec la tactique de l’échec
Sur l’ring j’étais un vrai fennec
Avec c’te ruse grâce aux forfaits
j’ai pu passé sans me forcer
On m’a vu en quart-de-finale
Avec ma sangle abdominale
Quel bel effet sur le tapis
Ma silhouette aux muscles endurcis
C’est décidé j’prends ma retraite
Fort de ma constance dans la défaite
J’ conclus au sommet des pâquerettes
Pas l’combat d’trop fini j’arrête
J’ai toujours aimé faire du sport
Pour l’tour de France je baisse les stores
I’m’ sculptent en plus du baromètre
En canapé ces kilomètres
L’hiver curling l’été pétanque
Je fais la planche dans les calanques
J’monte quatre à quatre les escaliers
De mon appart au rez-de-chaussée
Y’a rien à faire j’suis désolé
Ma fin d’carrière faut l’accepter
Mais je reste toujours ce belle athlète
A la dérouillée si parfaite
C’est décidé j’prends ma retraite
C’est décidé j’prends ma retraite
Fort de ma constance dans la défaite
C’est décidé j’prends ma retraite
C’est décidé j’prends ma retraite
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12. |
le tour des choses
04:17
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Le tour des choses
on peut toujours faire le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
tu disais que tu ne m’aimais plus
balançant à la fin de ton discours
un « parc’ que je t’aime » qui te prit d’court
tout était dit miss : je me suis tu
Naïf j’ai cru laissant résonner
Ces quelques mots qui t’échappaient
Si peu sûre de toi pleine de regrets
Que pour de bon tu me reviendrais
Enfin j’dis ça...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
toutes ces lettres que nous nous sommes écrites
pour justifier la séparation
ces fausses excuses pour prendre la fuite
cette mauvaise foi y’a rien plus con
j’repass’ tous tes prétext’s en revue
toi-mêm’ ne me dis pas que t’y as crus
notr’ différence d’âge, l’envie d’enfant
plus que toi tu sais qu’j’ étais partant
Enfin j’dis rien...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
pourtant je n’t’avais rien demandé
partager nos vies ça m’ f’sait rêver
c’est bien toi qui nous imaginais
toujours ensemble après trente années
la stabilité peut effrayer
je goûtais le repos du guerrier
auprès de toi mais à mes côtés
tu rêvais encore de liberté
Enfin j’dis ça...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause
certes tu ne voulais pas me trahir
mais moi aussi j’ai eu les mêm’s doutes
c’est tout à ton honneur mais j’ peux t’dire
qu’avec toi j’voulais tracer la route
j’suis allé voir ailleurs je l’avoue
j’aime encore à corps mais pas d’amour
c’était ma solution ces détours
pour pouvoir rester complice c’est tout
Enfin j’dis rien...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
un fameux « j’assume » qui excuse tout
mais qui ne répar’ rien entre nous
ça t’a pris comm’ ça sur un coup d’tête
d’interrompr’ notre bonheur en fait ?
depuis je me cogne à ton absence
à l’affreux vide de ton silence
mes sentiments n’ont pas changé
je sens bien qu’aussi t’es partagée
Enfin j’dis ça...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
on s’aime toujours et on se quitte
parfois on prend des trajets un peu courts
l’erreur est fait’ pourtant je t’invite
à repenser à nous à rebours
sorti de ce cœur sorti de ce cours
ni l’un ni l’autre je perdis tout
j’aimais cette idylle notre bout de parcours
mais c’est à un autre que tu donnes tout
Enfin j’dis rien...
on peut toujours fair’ le tour des choses
le pourquoi, le comment et la cause...
tout se répète en somme c’est légion
c’est partout la même histoire
enfin... j’dis ça... entre les points d’suspensions...
le silence... d’une émotion... je dis rien.
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13. |
les 72 salopards
04:34
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|||
les soixante-douze salopards
ils ne sont que soixante-douze salopards
en face nous sommes trois virgule cinq milliards
je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
possède autant que les cinquante pour cent
peu soucieux de l’intérêt général
ces « un pour mille » se gavent comme jamais
ils financent les campagnes électorales
par leurs journaux nous nous laissons bercer
La crise n’est pas un hasard mais voulue
Pourquoi possèdent-ils tous les médias ?
Gauche / droite on désigne nos maîtres, cette mafia
sans classe les politiques se sont vendus
ils ne sont que soixante-douze salopards
en face nous sommes trois virgule cinq milliards
je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
possède autant que les cinquante pour cent
deux siècles bidons d’suffrage universel
Juste aux services de nos industriels
Les financiers ont commercialisé
jusqu’aux idées qu’on croit se formuler
C’est une goutte d’eau un virgule cinq pour cent
Imaginez qu’ taxés à cette échelle
Ils peuvent scolariser tous les enfants
Et couvrir la santé universelle
ils ne sont que soixante-douze salopards
en face nous sommes trois virgule cinq milliards
je n’aurais pas cru que sur terre une poignée d’gens
possède autant que les cinquante pour cent
ils ne sont que soixante-douze salopards
en face nous sommes trois virgule cinq milliards
aurais-tu cru que sur terre une poignée d’gens
possèdent autant que les cinquante pour cent
ils ne sont que soixante-douze salopards
en face nous sommes trois virgule cinq milliards
le monde accepte de faire le grand écart
nous avons les miettes eux tous pouvoir
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Benkofski Paris, France
Benkofski fait de la chanson. Chanson française à texte (sinon ce serait de la musique) qui célèbre la banalité de la vie et
la tragédie du quotidien.
Benkofski n’a jamais abusé de l’alcool puisqu’il était consentant, et n’oublie pas dans sa galerie de portraits, les copains et les coquines avec en toile de fond notre monde d’injustice.
... more
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